mardi 1 novembre 2011

grève dans les pôles emploi

Communiqué du 22 octobre 2011 - Coordination régionale des collectifs de chômeurs et précaires

La coordination des collectifs de chômeurs et précaires de Bretagne s'est réunie ce 22 octobre à Brest. Des conseillères du Pôle Emploi s'y sont jointes pour établir un bilan de la lutte en cours.

Après 12 jours de grève et aucune avancée, la coordination dénonce le mépris de la direction envers les grévistes, sa volonté de stigmatiser et de diviser les grévistes, non-grévistes et collectifs de chômeurs. Malgré sa tentative de créer une psychose, les collectifs de chômeurs et les grévistes entendent se battre côte à côte.

Nous soutiendrons la poursuite du mouvement des conseillers par des actions communes et notamment par une contribution financière à la caisse de grève, avec une participation de l'AG Interluttes de Brest, de l'AG interpro de Rennes et de la cantine populaire de Brest.

La coordination appelle tous les individus, collectifs et associations de chômeurs, ainsi que la coordination hexagonale à se mobiliser le 3 novembre, jour où se tiendront partout en Bretagne des réunions d'information et d'organisation de la suite du mouvement.

La coordination des collectifs de chômeurs et précaires de Bretagne

lundi 17 octobre 2011

Grève des conseillers (suite...)

Communiqué du Vendredi 14 octobre 2011


Le vendredi 14 octobre 2011, le collectif brestois en marche contre l’injustice sociale est venu en soutien au Pôle Emploi Marine de Brest, occupé aujourd’hui encore, par les conseillers Pôle Emploi de Bretagne en grève depuis cinq jours.
Nos conditions de demandeurs d’emplois découlent directement des conditions de travail des conseillers, et contrairement à ce que prétend la direction, les chômeurs ne sont pas satisfaits du fonctionnement du Pôle Emploi. En effet les politiques menées actuellement par la direction de pole-emploi, pour les chomeurs et précaires comme pour les conseillers, sont désastreuses (entretiens virtuels déshumanisés, plateforme téléphonique « 3949″, politiques de radiation…). Le collectif brestois en marche contre l’injustice sociale appelle tous les chômeurs et précaires à venir soutenir le mouvement des conseillers lundi 17 octobre à 8h30 au Pôle emploi Iroise (Brest), puis à 10h30 au Pôle emploi Marine (sur le port de Brest). Mardi 18 octobre, le collectif en marche contre l’injustice sociale appelle à une série d’actions de tous les chômeurs et précaires contre la politique de l’emploi actuelle. Rendez-vous mardi à 13h à l’ancien Pôle Emploi rue de l’observatoire.

Le collectif brestois en marche contre l’injustice sociale

Grève des conseillers Pôle Emploi Bretagne


jeudi 13 octobre 2011


Le jeudi 13 octobre 2011, le collectif brestois en marche contre l’injustice sociale est venu en soutien au Pôle Emploi Marine de Brest, occupé par les conseillers Pôle Emploi de Bretagne en grève depuis quatre jours.
Il aura fallu une forte insistance de la part des 70 grévistes avant que Mme Le Liboux, directrice territoriale, ne daigne venir s’informer des revendications des conseillers. Notre présence nous a permis de constater tout le mépris de la direction à l’égard des conseillers comme des demandeurs d’emploi. Or nos conditions de demandeurs d’emplois découlent directement des conditions de travail des conseillers, et contrairement à ce que prétend la direction, les chômeurs ne sont pas satisfaits du fonctionnement du Pôle Emploi, lequel n’est pas le fait des conseillers mais bien la cause directe d’un management entreprenarial de la part du Pôle Emploi.
Nous refusons les entretiens virtuels, réclamons la suppression du 3949, et dénonçons la politique de radiations du Pôle Emploi. Cet après-midi, l’assemblée générale des grévistes a voté la reconduction de la grève pour demain. Nous leur apportons notre soutien pour cette lutte.


Le collectif brestois en marche contre l’injustice sociale

reseaudesluttes.brest@gmail.comhttp://marchedeschomeurs-brest.blogspot.com

jeudi 29 septembre 2011

Communiqué du 29 Septembre 2011

Jeudi 29 septembre se tenait à Saint-Malo une foire aux chômeurs appelée "job dating".

Au programme : la chance pour 2000 demandeurs d'emploi de se vendre à un employeur en dix minutes. En réalité, on ne saura jamais combien de chômeurs se sont fait concurrence pour des offres d'emploi, dont plusieurs CDD d'un jour!
De nombreuses personnes ont été refoulées dès l'entrée, qu'elles aient été ou non convoquées. Une tentative de prise de parole par des chômeurs pour exprimer leur colère a donné suite à une intervention musclée des vigiles qui les ont ensuite expulsés avant qu'ils subissent un contrôle d'identité par les forces de police.

Nous refusons cette mascarade et empêcherons la tenue de ces foires aux chômeurs. Si des chômeurs subissent des radiations liées à cet évènement, nous les contesterons comme nous contestons toutes les radiations qui sont portées à notre connaissance.

La gestion de ce "job dating" est à l'image de la gestion du chômage de manière générale par le pôle emploi : une mascarade humiliante pour les demandeurs d'emploi accompagnée d'un dispositif répressif. On peut d'ailleurs se demander combien de chômeurs a-t-il fallu radier pour financer ce "job dating" de Saint Malo ?

Le Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes (MCPL)
Contact : mcpl2008@gmail.com

Le Collectif brestois en marche contre l'injustice sociale
Contact : reseaudesluttes.brest@gmail.com


NON A la Supercherie du job dating !

ni esclaves ni mendiants, Recalons les patrons !





Ce 29 septembre 2011, nous sommes conviés -en fait sommés sous peine de radiation- à communier avec le patronat local, les bureaucrates de pôle emploi et le gouvernement Sarkozy... à seule fin de sauver les apparences.

Ils voudraient que nous nous arrachions quelques offres d'emploi -aux conditions dégradées- qui traînent sur internet depuis des semaines. Pour cela, ils voudraient que nous défilions sagement, 10min devant chaque patron exploiteur, que nous jouions leur jeu truqué, que nous fassions mine de croire à l'existence d'une relation égalitaire entre eux et nous. Ils voudraient nous diviser, nous individualiser, susciter de la concurrence entre chacun d'entre nous, nous voir nous contorsionner pour quelques heures de travail sous-payées.

Le job dating est cette opération de communication qui a pour objectif de laisser croire que le pouvoir fait tout pour lutter contre le chômage, que le salariat repose sur une relation égalitaire et non une relation de subordination ou que la question du chômage serait affaire d'inadaptation des chômeurs au marché du travail et non de politique du capitalisme.

Comme le dit notre patronne Nadine Crinier, directrice de pôle emploi Bretagne, il faut « valoriser les offres », « valoriser les compétences » et... contraindre « les bretons attachés à leur terre »[1] à se rendre « mobile » aux emplois qu'on leur propose. Il s'agit de présenter sous un jour aussi factice qu'avantageux des offres d'emplois sous-payés aux conditions de travail indignes, à des horaires décalées, etc. bref de nous culpabiliser de ne pas accepter n'importe quoi, n'importe où et n'importe comment.

Cette bouffonnerie illustre parfaitement la gestion actuelle du chômage en France. Ainsi, 2000 chômeurs sont conviés à ce plan com' au Palais du Grand Large. Seuls 200 d'entre eux auront « la chance » d'obtenir un emploi... Et quel emploi ?

Cette « rencontre » ne changera rien, au faible nombre d'emplois proposés, à la nature dégradantes des conditions de travail, des salaires, ou aux tracasseries imposées pour obtenir de maigres allocations alors que d'autres s'affranchissent de l'impôt ou transportent des valises pleines de billets pour financer leurs basses œuvres,...

Rappelons ainsi que seuls 300 mille offres d'emplois réels -dont un très grand nombre sont des emplois à temps partiels existent en France- alors qu'ils existent 4 à 5 millions de chômeurs[2] si l'on comptabilise ceux qui cherchent un CDD, ceux qui sont en formation, ceux qui ont travaillé quelques heures durant le mois, ceux qui ont plus de 55 ans ou encore ceux qui habitent les dom-tom qui ne sont comptabilisés dans les chiffres officiels.

Si ce ne sont pas les chômeurs qui sont responsables de leur situation et de celle du marché du travail,

ce ne sont pas les chômeurs qu'il faut « adapter » mais le marché du travail qu'il faut contraindre et la logique capitaliste qu'il faut combattre.

Faisons-nous entendre, faisons cafouiller le spectacle des guignols !

Transformons leur marché aux esclaves en assemblée générale de chômeurs !

Organisons la solidarité et l'auto-défense des chômeurs !

Imposons des mesures guidées non par le profit de quelques-uns mais par la justice et la satisfaction des besoins de tous !

Quelques Revendications :

Au niveau de pôle emploi :

Pour les chômeurs

_ droit à un revenu décent pour tous avec ou sans emploi

_ abrogation des formes déguisées de travail gratuit : EMT, EMTPR, AFPR, etc

_ suppression des mesures directes ou indirectes de radiations

_ suppression de l'obligation au suivi mensuel

_ séparation de l'indemnisation et du conseil dans les pôles emploi.

_ suppression des jobs dating

_ suppression des lampes bleues servant à faire la chasse aux sans-papiers

Pour les agents

_ titularisation des personnels précaires de pôle emploi.

_ abrogation de la prime au mérite

Au niveau des entreprises :

_ réduction drastique du temps de travail, sans diminution de salaires, ni augmentation des cadences

_ augmentation du SMIC horaire

le Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes (MCPL) et le Collectif brestois en marche contre l’injustice sociale

Le 29/09/2011, à St-Malo



[1]Le Télégramme, 24 septembre 2011.

[2]Taper « vrais chiffres du chômage » depuis votre moteur de recherche sur internet

mercredi 1 juin 2011

Communiqué de presse du 1er juin 1011

Aujourd'hui, mercredi 1 juin, une quinzaine de membres du collectif en marche contre l'injustice sociale s'est rendue au Pôle Emploi Kergaradec pour dénoncer les abus par les employeurs, en pleine période saisonnière, des mesures proposées par le service public de l'emploi (EMT, Évaluation en Milieu de Travail, EMTPR : Évaluation en Milieu de Travail Préalable à un Recrutement, AFPR : Allocation de Formation Préalable à un Recrutement).

Le but de notre action était d'informer les demandeurs d'emploi et de faire remonter à la direction notre refus du travail gratuit. Devant le malaise évident provoqué par l'impossibilité de nous contredire, le site a été fermé et la police a été appelée, sur la décision du directeur territorial, au dire du directeur adjoint. A 11 heures 30, des gendarmes se sont présentés. Pôle Emploi s'est ainsi senti obligé de ré-ouvrir le site au public.

Nous avons quitté les lieux à 12 heures.

Nous avons l'intention de poursuivre les actions contre ces dispositifs qui forcent les chômeurs et précaires à travailler gratuitement.

Le collectif brestois en marche contre l'injustice sociale


jeudi 10 mars 2011

Négociations de la nouvelle convention UNEDIC : une mascarade !


Jusqu’au 31 mars les partenaires sociaux négocient la nouvelle convention UNEDIC, mais presque personne n’en parle… Pourtant, elle va déterminer les conditions de vie des chômeurs et précaires…

Le collectif brestois en marche contre l’injustice sociale s’est mobilisé le jeudi 3 mars dernier à l’occasion des 2 petites heures de réunion entre les partenaires sociaux pour négocier la nouvelle convention UNEDIC (négociations qui prendront fin le 31 mars prochain). Par un affichage massif devant les pôles emploi de Brest, les membres du collectif entendaient dénoncer le silence radio autour de cette convention.
Alors que la caisse d’assurance chômage est dans le rouge (plus de 8 milliards d’euros de déficit en 2010 et 11,3 milliards prévus en 2012) et que le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter (8,3 % de chômage dans le Finistère au mois de janvier), les partenaires sociaux s’apprêtent à signer une convention sans rechercher de nouvelles sources de financement. Ils se contenteront de reprendre à l’identique la dernière convention avec en prime, la suppression de l’AFF (Allocation de Fin de Formation) et de l’AER (Allocation Equivalent Retraite), et aucune amélioration de l’indemnisation chômage.
Ils laisseront ainsi la situation s’aggraver pour nous annoncer dans deux ans (échéance pour une nouvelle convention) que la situation financière de l’UNEDIC les oblige à réduire encore les droits des chômeurs et précaires.
Pourtant quand il s’agit de sauver les banques, on trouve rapidement de l’argent dans les caisses publiques…
La prochaine et dernière réunion de « négociation » aura lieu le jeudi 10 mars, le Collectif brestois en marche contre l’injustice sociale appelle les chômeurs et précaires à se faire entendre et dire aux partenaires sociaux qu’on ne se laissera pas faire.

Fichés
Fauchés
Fachés
Ça va chier !

Grève des chômeurs !

Mais l’UNEDIC c’est quoi au juste ???
L’Unedic est une association chargée de la gestion de l'Assurance chômage et plus précisément de la gestion financière du système.
Elle a (normalement) pour but d’assurer un revenu aux salariés privés d’emploi.

D’où vient le pognon ?
Des cotisations prélevées sur les salaires du secteur privé : cotisations patronales et salariales (qui apparaissent sur les fiches de paie).

C’est quoi une convention UNEDIC ?
C’est un accord qui détermine (entre autres) les critères d’attribution et de distribution des indemnités pour l’ensemble des salariés.

Qui négocie ?
Les organisations « représentatives » d'employeurs et de salariés c'est-à-dire organisations patronales et les syndicats de salariés (MEDEF, UPA, CGPME, CGT, CGC, FO, CFDT, CFTC).
Pour que cet accord soit validé, il suffit qu’il soit signé par au moins UNE organisation patronale et UNE confédération syndicale !

… Et on en prend pour 2 ou 3 ans !

Et que fait le gouvernement ?
Une fois que les partenaires sociaux ont signé l’accord et en l’absence d’opposition d’au moins 3 des organisations syndicales, il est en principe agréé par le gouvernement, sans passer par les députés… les doigts dans le nez !

Et nous, qu’avons-nous à dire là-dedans ?
RIEN !

Chômage et Assurance chômage : quelques chiffres…

4 646 200 chômeurs officiels (inscrits à Pôle Emploi) *

1 989 300 chômeurs officiels indemnisés par le régime d’assurance chômage (UNEDIC) *

255 600 offres d’emploi à Pôle Emploi ! (cherchez l’erreur…) *
dont 113 800 emplois occasionnels (de un à 6 mois) *
39 000 emplois temporaires (moins d’un mois donc, n’ouvrant pas de droit aux allocations chômage !) *

6 250 000 salariés touchent moins de 750 euros par mois !
(le seuil de pauvreté étant de 949 euros par mois …)

7 800 000 personnes sous le seuil de pauvreté !
8 500 000 000 € de déficit dans la caisse UNEDIC en 2010
11 300 000 000 € de déficit dans la caisse UNEDIC prévu en 2013

Que comptent faire les gestionnaires de la caisse d’assurance chômage?
RIEN !

* fin décembre 2010, données DARES (Direction de l'Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques)

samedi 5 mars 2011

Communiqué de soutien à J.-C. Bouthemy

Le 23 février 2011, Jean-Claude Bouthemy, chômeur, passait devant le tribunal correctionnel de Rennes pour avoir taggé sur une agence ANPE : « Alinéa 5 : un EMPLOI pour CHACUN ». Verdict : il devra donner 1200 euros à l'institution qui n'a pas hésité a porter plainte contre lui, Pôle Emploi.
Par ce geste, il a cherché à dénoncer, comme nous le faisons depuis des mois, la machine Pôle Emploi qui broie les chômeur-euse-s, à coup de pressions, de radiations, de flicages, et va jusqu'à traîner en justice quelqu'un qui n'a fait que les rappeler à leur devoir.
Le collectif brestois en marche contre l'injustice sociale apporte son soutien à Jean-Claude Bouthemy en assurant que la grève des chômeurs est loin d'être terminée.

Plus d'informations sur son site :
http://jcbouthemy.blogspot.com/

collectif brestois en marche contre l'injustice sociale
Brest, le jeudi 3 mars 2011