jeudi 10 mars 2011

Négociations de la nouvelle convention UNEDIC : une mascarade !


Jusqu’au 31 mars les partenaires sociaux négocient la nouvelle convention UNEDIC, mais presque personne n’en parle… Pourtant, elle va déterminer les conditions de vie des chômeurs et précaires…

Le collectif brestois en marche contre l’injustice sociale s’est mobilisé le jeudi 3 mars dernier à l’occasion des 2 petites heures de réunion entre les partenaires sociaux pour négocier la nouvelle convention UNEDIC (négociations qui prendront fin le 31 mars prochain). Par un affichage massif devant les pôles emploi de Brest, les membres du collectif entendaient dénoncer le silence radio autour de cette convention.
Alors que la caisse d’assurance chômage est dans le rouge (plus de 8 milliards d’euros de déficit en 2010 et 11,3 milliards prévus en 2012) et que le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter (8,3 % de chômage dans le Finistère au mois de janvier), les partenaires sociaux s’apprêtent à signer une convention sans rechercher de nouvelles sources de financement. Ils se contenteront de reprendre à l’identique la dernière convention avec en prime, la suppression de l’AFF (Allocation de Fin de Formation) et de l’AER (Allocation Equivalent Retraite), et aucune amélioration de l’indemnisation chômage.
Ils laisseront ainsi la situation s’aggraver pour nous annoncer dans deux ans (échéance pour une nouvelle convention) que la situation financière de l’UNEDIC les oblige à réduire encore les droits des chômeurs et précaires.
Pourtant quand il s’agit de sauver les banques, on trouve rapidement de l’argent dans les caisses publiques…
La prochaine et dernière réunion de « négociation » aura lieu le jeudi 10 mars, le Collectif brestois en marche contre l’injustice sociale appelle les chômeurs et précaires à se faire entendre et dire aux partenaires sociaux qu’on ne se laissera pas faire.

Fichés
Fauchés
Fachés
Ça va chier !

Grève des chômeurs !

Mais l’UNEDIC c’est quoi au juste ???
L’Unedic est une association chargée de la gestion de l'Assurance chômage et plus précisément de la gestion financière du système.
Elle a (normalement) pour but d’assurer un revenu aux salariés privés d’emploi.

D’où vient le pognon ?
Des cotisations prélevées sur les salaires du secteur privé : cotisations patronales et salariales (qui apparaissent sur les fiches de paie).

C’est quoi une convention UNEDIC ?
C’est un accord qui détermine (entre autres) les critères d’attribution et de distribution des indemnités pour l’ensemble des salariés.

Qui négocie ?
Les organisations « représentatives » d'employeurs et de salariés c'est-à-dire organisations patronales et les syndicats de salariés (MEDEF, UPA, CGPME, CGT, CGC, FO, CFDT, CFTC).
Pour que cet accord soit validé, il suffit qu’il soit signé par au moins UNE organisation patronale et UNE confédération syndicale !

… Et on en prend pour 2 ou 3 ans !

Et que fait le gouvernement ?
Une fois que les partenaires sociaux ont signé l’accord et en l’absence d’opposition d’au moins 3 des organisations syndicales, il est en principe agréé par le gouvernement, sans passer par les députés… les doigts dans le nez !

Et nous, qu’avons-nous à dire là-dedans ?
RIEN !

Chômage et Assurance chômage : quelques chiffres…

4 646 200 chômeurs officiels (inscrits à Pôle Emploi) *

1 989 300 chômeurs officiels indemnisés par le régime d’assurance chômage (UNEDIC) *

255 600 offres d’emploi à Pôle Emploi ! (cherchez l’erreur…) *
dont 113 800 emplois occasionnels (de un à 6 mois) *
39 000 emplois temporaires (moins d’un mois donc, n’ouvrant pas de droit aux allocations chômage !) *

6 250 000 salariés touchent moins de 750 euros par mois !
(le seuil de pauvreté étant de 949 euros par mois …)

7 800 000 personnes sous le seuil de pauvreté !
8 500 000 000 € de déficit dans la caisse UNEDIC en 2010
11 300 000 000 € de déficit dans la caisse UNEDIC prévu en 2013

Que comptent faire les gestionnaires de la caisse d’assurance chômage?
RIEN !

* fin décembre 2010, données DARES (Direction de l'Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques)

1 commentaire:

  1. Création d"un comité pour le respect du droit constitutionnel d'obtenir un emploi

    Dans un pays qui comprend plusieurs millions de chômeurs, on peut s’étonner sur le fait qu’aucun de ces chômeurs, qu’aucune association, qu’aucun syndicat, qu’aucun parti politique ne se soit appuyé sur le droit Constitutionnel d’obtenir un emploi pour améliorer la situation de ceux qui sont confrontés à cet état de chômage…

    On pourrait encore comprendre cette absence de réaction si cela concernait seulement quelques individus, si le chômage correspondait à la durée nécessaire pour retrouver un emploi, si cela correspondait à des circonstances particulières qui étaient en train de s’améliorer…Mais lorsque cette situation touche une grande proportion des jeunes, lorsque des personnes sont condamnées durant de longues périodes de leur vie à cet état, lorsque le problème aurait tendance à s’accroitre plutôt qu’à diminuer, l’absence de réaction semble incompréhensible.

    Cette absence de réaction pourrait s’expliquer par le fait que ce droit n’aurait aucune valeur juridique ou contraignante en France, que ce droit relèverait de bonnes intentions émises par des organismes n’ayant aucune autorité sur les administrations nationales…Mais ce droit fait partie intégrante de la Constitution. Ce droit fait partie du Contrat qui lie d’une part les citoyens entre eux et d’autre part chacun des citoyens à l’Etat, garant de la pérennité de la Constitution par l’application des droits et devoirs de chacun.
    Cet engagement est total et peut parfois être contraignant au point d’accepter que des individus doivent donner leur vie pour la défense de cette Constitution et des engagements qu’elle entraine. C’est ainsi que mon grand père en 1915 est mort face à l’ennemi. C’est ainsi que mon propre père a passé cinq années de sa vie comme prisonnier de guerre où sa situation ressemblait beaucoup à l’esclavage.
    De nos jours, la conscription elle-même a été supprimée et les devoirs de chacun paraissent moins contraignants en ce qu’ils se limitent souvent à payer les impôts et à respecter les lois.
    Pour autant les droits accordés à chacun de nous ont-ils régressé ???

    Tout indique plutôt le contraire. Les droits reconnus à chaque individu susceptibles d’engager la responsabilité de l’Etat ne cessent de se développer…sauf en ce qui concerne le droit d’obtenir un emploi.

    Devrait-on considérer que ce droit serait devenu caduc, obsolète, inadapté à notre époque et aux besoins des citoyens ???
    Pour beaucoup de personnes, pour tous ceux qui ne disposent pas d’une fortune personnelle ou familiale, le travail est la seule et unique façon de se procurer des revenus qui permettent l’accès à tous les autres droits. Que reste-t-il à ces individus lorsque cette possibilité de se procurer des revenus leur est interdite ??? Vivre de la mendicité ou des trafics ??? Est-ce la meilleure façon d’assurer l’épanouissement des individus et la cohésion de la société ???

    Il faut reconnaître que ce droit constitutionnel d’obtenir un emploi n’est susceptible de bénéficier qu’aux plus pauvres, qu’à ceux qui ne disposent pas des relations ou des revenus pour s’intégrer dans la société…Aux plus faibles !
    Est-ce une raison suffisante pour considérer que ce droit ne pourrait bénéficier des mêmes garanties et des mêmes attentions que tous les autres droits constitutionnels ???

    Je pense que si nous sommes des centaines de milliers de chômeur a revendiqué ce droit constitutionnel a obtenir un emploi, et qu'on s'organise ensemble, par des manifestions, rassemblement, comité, action médiatique, si on est uni, si on est solidaire, si on se bat tous ensemble l'état devra respecter notre droit et nous donner un travail correct, ou une rémunération équivalente en attendant d'en obtenir un.

    http://mouvementdu30avril2011.blogspot.com/2011/04/creation-dun-comite-pour-le-respect-du.html?spref=tw

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