mercredi 30 décembre 2009

A toutes celles et ceux qui ont surtout froid au coeur... Nouvel an des chômeurs et précaires à Brest

Voilà les "joyeux noël" et les "bonne année" !

Alors que pendant toute l’année, ça n’a pas vraiment été la joie...

Voilà ces mots que l’on se dit et ces promesses que l’on se fait, que ce jour te soit joyeux, que cette année te soit bonne ; mais après ces mots, il n’y a que le froid glacial de l’hiver, le froid terrifiant de celui qui passe dans la rue sans oser nous regarder dans les yeux, la fausse chaleur de ces mots envolés comme les plus fins flocons de neige !
Alors que pourtant, on aimerait un peu plus de chaleur que d’habitude, aux guichets de l’administration, parce que cela fait des mois que l’on essaye de se justifier avec des dizaines et des dizaines de papiers.

Voilà l’indifférence, le mépris accumulé pour soi et pour les autres, voilà la dignité foulée au pied dont on prétend qu’elle pourrait être oubliée l’espace d’un jour !
Alors que tous les jours c’était la même chose, le patron qui te vire abusivement, le conseiller qui n’a pas le temps, le vigile qui te regarde de façon insistante parce que tu n’as pas le look du bon client aisé...

Voilà l’illusion de celui qui se réconforte de voir en ce jour un autre jour, voilà qu’on oublie celui qui n’a toujours eu pour compagnon de fête que son ombre.
Alors qu’on aurait aimé sortir de la routine, pouvoir rencontrer quelqu’un, enfin.

Voilà ces moments où l’on devra encore une fois faire semblant d’être bien, avec sa famille, ses proches et l’homme ou la femme de la rue.
Alors qu’on a toujours eu des problèmes ensemble, parce qu’avant tout on a des problèmes tout seul, et l’on se rend compte que le problème c’est d’être tout seul.

Voilà ceux qui dénoncent une fête de la surconsommation.
Alors que certains ne voudraient que rêver un moment et sortir de la dureté de leur quotidien.

Voilà leurs espoirs déçus parce que noël et le nouvel an sont des jours comme les autres !
Alors qu’on attendait quelque chose ! Un jour un peu différent !

Voilà tant de gens qui ne veulent plus se parler, plus s’écouter, à force de s’ignorer, et parce que les chants de noël hurlés aux haut-parleurs des supermarchés sont beaucoup trop forts.
Alors que l’on aurait pu se causer dans toutes ces files d’attente, mais on avait peur, peur de passer pour un extraterrestre, parler dans les files d’attente, ça ne se fait plus !

Voilà encore un jour ce ces tragiques années.
Alors que... y en a marre.
Alors...
Alors dans quelques jours, cette fois-ci, essayons.
Essayons de faire autre chose.

Rencontrons-nous comme nous nous sommes rencontrés la dernière fois. A la Mairie, à la CAF, au Pôle Emploi, partout où l’on ne devrait faire qu’attendre. Attendre la prime pour le cadeau du gosse. La prime pour juste s’en sortir moins difficilement que le mois dernier. Tu te rappelles ? Nous n’avions pas pris le temps. Cette fois-ci, prenons le temps Place Guérin, le 31 décembre 2009, à partir de 14 heures.
On essayera juste de briser un moment le silence, la contrainte et la soumission.
Ce n’est pas en un jour que l’on supprimera l’injustice sociale.
Mais au moins, on ne sera plus seuls.

31/12/09 14h : *RDV Place Guérin* pour un foot, un lancer de sapin, des jeux bretons....
16h : jeu de rôle collectif : « Marche ou Crève »
18h : boisson chaude
20h : repas / chacun amène un plat, un dessert... et on partage !
Fin de soirée : feu d'artifice

lundi 28 décembre 2009

Rennes, samedi 5 décembre 2009 - répression de la manifestation des chômeurs et précaires

Voici quelques témoignages de la manifestation des chômeurs et précaires du samedi 5 décembre 2009 à Rennes (point d’orgue des marches régionales contre le chômage, la précarité et les licenciements qui avaient débuté le 20 novembre). Manifestation à l'issue de laquelle nous avons été piégés dans une souricière pour ensuite voir les policiers de la BAC nous charger à coup de pieds, de poings et de matraques, (entre 15 et 20 policiers en civil) et nous traquer comme des bêtes. 4 copains ont été interpellés, tabassés, jetés à terre, menottés et mis en garde à vue.

Nous étions encerclés par les CRS et avons trouvé, in extremis, refuge dans la maison des Champs Libres.

extrait choisi :

« Je dis colère très fort »

Merci, je venais à la manif' de Rennes samedi 5 décembre en tant que dirigeant de l'association APEIS et comme chômeur avec ma femme en situation précaire. Nous sommes venus en famille avec mon petit bout de chou de 3 ans et demi : merci la police d'avoir montré une mauvaise image à mon enfant. Nous lui avons appris que la police était là pour nous protéger des méchants et là il se voit comme le méchant, il nous parle des messieurs avec leurs bâtons et leur casque. C'est inimaginable de laisser montrer ceci à un enfant. Ras le bol de cette injustice qui frappe au visage. Où sont nos libertés d’expression qui vont à reculons dans notre société ?
M. Sarko, un nouveau Malik Oussekine mort par des coups de matraque face au projet Devaquet dans les années 86-88, je n'oublierais jamais ceci. Je reste très choqué par samedi et merci aux camarades qui m'ont trouvé un chemin pour sortir mon fiston de là par le passage de la petite cité. Nous ne pouvons pas accepter ceci nous devons demander aux pouvoirs publics l'arrêt des charges retenues sur la tête de nos copains, demander réparation et excuse publique à nous tous.
Camarades, nous devons rester unis car il reste des bastilles à faire tomber.
A bientôt

Yannick, Brest

fichier PDF de la brochure

vendredi 11 décembre 2009

Communiqué après la manifestation régionale des chômeurs et précaires le 5 décembre à Rennes

L'assemblée régionale des chômeurs et précaires en lutte, réunie ce soir après la manifestation du 5 décembre dans le cadre des marches régionales, dénonce l'attitude de la préfecture qui a décidé d'interdire une manifestation nationale annoncée depuis plusieurs semaines et dont elle était parfaitement au courant.

Interdits de manifester, les quelque 500 personnes présentes ont alors cherché à rejoindre le centre ville pour se faire entendre; mais les forces de police, en nombre impressionnant, n'ont pas cessé de nous intimider, de nous provoquer, de chercher la confrontation pour justifier des arrestations.

Alors que nous cherchions à nous réunir dans une salle qui nous avait été promise dans la maison des associations, nous avons été pris dans un guet apens entre la responsable des lieux qui, sous l'ordre de la mairie de Rennes, nous en a interdit l'accès, et plusieurs dizaines de policiers de la brigade anti criminalité. Ceux ci nous ont alors chargé avec violence, tabassé à la tête (traumatismes crâniens), aspergé de gaz lacrymogène, alors que nous n'avions manifesté aucune agressivité. Ils ont arrêté quatre personnes sous le prétexte aberrant de « jet d'essence » (ce qu'aucun observateur un tant soit peu honnête ne pourra confirmer), et un autre pour une soit disant « violence sur agent », arrêtée en réalité dans le tumulte du lynchage.

Ces arrestations ne sont pas hasardeuses, elles s'inscrivent dans une démarche qui vise à inspirer un sentiment de terreur et d'impuissance à tous ceux qui entendent résister aux politiques réactionnaires, sécuritaires et libérales actuelles. Cette manifestation fait suite à l'interdiction de la manifestation de soutien aux luttes de l'ouest du 17 octobre à Rennes et à la répression du mouvement lycéen du 1er décembre à Nantes (nombreuses arrestations et blessés). Le gouvernement, pour tuer dans l'oeuf les mouvements de résistance actuels, et notamment les luttes de chômeurs et précaires en extension aujourd'hui, est prêt à tout, y compris à suspendre les plus élémentaires libertés publiques: celles de manifester et de se réunir. On retiendra également le blocus policier de la ville de Brest lors de la récente venue de Fillon, ou encore la fermeture de tous les Pôle Emploi d'une ville, comme à Quimper récemment, à la moindre annonce de rassemblement.

Nous tenons également à ne pas passer sous silence l'attitude particulièrement honteuse de la mairie « socialiste » de Rennes qui prétend soutenir d'une main les chômeurs et de l'autre recourt aux mêmes méthodes policières que le gouvernement (expulsion de la mairie le 27 novembre, salle retirée à la dernière minute à la maison des associations permettant les arrestations par la BAC).

L'assemblée régionale des chômeurs et précaires lance un appel à amplifier les mouvements de résistance actuels :

Elle appelle à un rassemblement dimanche à 14 h devant le commissariat central de Rennes (boulevard de la Tour d'Auvergne) pour obtenir la libération des personnes interpellées et l'abandon de toutes les charges retenues contre elles.

Assemblée régionale des chômeurs et précaires en lutte, 5 décembre

Contact MCPL de Rennes : mcpl2008 AT gmail.com

mercredi 2 décembre 2009

Vidéo de Canal Ti Zef de la manifestation du 20 novembre

Elle est visible ici :
http://tinyurl.com/marche20novembre

Articles de presse sur la manifestation du 1 décembre

Manifestation du 1er décembre à Brest : quels dérapages ?

Communiqué de presse du Collectif brestois « En marche contre l'injustice sociale » en réaction à l’article du Télégramme du 02 décembre 2009 qui titrait : « Assises de la mer. La manifestation dérape »

Brest le 08 décembre 2009

Dans l'article du Télégramme du 02 décembre dernier relatant la manifestation organisée pour accueillir comme il se doit la patronne des patrons, Le Télégramme multiplie les amalgames visant à dénigrer le Collectif brestois « En marche contre l'injustice sociale ». Après avoir occupé (et non « squatté ») la Mairie de Brest pendant dix jours, après diverses actions à Pôle Emploi, à la CAF et aux Impôts, nous étions effectivement présents pour exprimer notre ras-le-bol lors de la visite à Brest de Madame Parisot. Composé de demandeurs d'emplois, de travailleurs pauvres, d'étudiants, de retraités, de personnes handicapées et de tous les galériens du quotidien, serions-nous désormais (selon votre journal) de méchants « anarchistes organisés » en puissance dont le but serait de semer le trouble et voler la vedette aux syndicats ? de potentiels « ultragauchistes » (Le Télégramme du 03 décembre - annonce de la manifestation rennaise) alors que cette appellation tient plus du fantasme du Ministère de l'Intérieur pour discréditer le mouvement social ? N'aurions-nous rien à revendiquer ? Faudrait t-il croire que le chahutage bon enfant de la tête de la manifestation dont nous n'avions pas le monopole, aurait impressionné la soixantaine de CRS qui verrouillait les accès du Quartz ? Le sérieux s'impose au lieu d'afficher cette volonté soudaine de rendre notre collectif responsable de tous les faits divers brestois. Exercice rédactionnel réitéré dans votre édition du jeudi 03 décembre où vous nous accusez d'avoir agressé verbalement une journaliste de Tébéo. Pas de chance, nous n'avions pas lancé de mot d'ordre à rassemblement pour la venue à Brest du premier Ministre dans le cadre des Assises de la mer. Heureusement pour nous.

brest.maville.com
mercredi 2 décembre
Les manifestants repoussés devant le Quartz par les CRS, hier midi

Plusieurs syndicats (CGT-Solidaires-FSU) ont voulu, à l'occasion de la venue de Laurence Parisot, présidente du Medef, aux Assises de la mer, « que les salariés saisissent cette opportunité pour se manifester ».
12 h, place de La Liberté. Seulement quelques drapeaux. Plusieurs syndicats (CGT-Solidaires-FSU) ont voulu, à l'occasion de la venue de Laurence Parisot, présidente du Medef, aux Assises de l'économie maritime au Quartz, « que les salariés saisissent cette opportunité pour se manifester ».

Le départ du cortège est retardé. Au micro, Olivier Le Pichon de la CGT explique que la sous-préfecture l'a contacté, lundi soir, pour lui demander de modifier le parcours. « Ce n'est pas normal, lance-t-il. Sous prétexte que la présidente du Medef est à Brest, les salariés n'ont plus le droit de s'exprimer ! » Un peu de patience. Puis en avant, marche !

Des slogans contre le patronat

Entre-temps le cortège a enflé. Aux délégués de Jabil « se sont aussi joints des personnes de Livbag, Asteel, Navtis, Snef, Meunier, Sobrena, Sobec, SDMO, Cummins, Thalès, DCNS, la Poste, l'éducation.... », énumère Olivier Le Pichon. Le collectif brestois « contre l'injustice sociale » est au rendez-vous, comme le NPA, le PCF, la CNT et des étudiants. Les manifestants sont entre 400 et 500 selon la CGT, 200 et 250 pour la police.

« De l'argent il y en a, dans les poches du patronat », scandent les manifestants... « Emplois, salaires, les patrons peuvent payer ! », reprennent-ils. La cégétiste de Jabil poursuit : « Du travail oui, du chômage non ! » Dans le froid, le parcours se résume à une petite marche jusqu'au Quartz. CNT, NPA, collectif brestois « contre l'injustice sociale »... ont supplanté les cégétistes en tête du cortège.

Devant le Quartz, il se heurte à un impressionnant déploiement de forces de l'ordre. Une unité de CRS est mobilisée. Ils sont une centaine à bloquer les accès. L'établissement est placé sous très haute surveillance. Les CRS se mettent en position d'intervention. La tension est forte. Les manifestants pestent.

Gaz lacrymogène

« Qui sème la misère récolte la colère », lâchent, sourcils froncés, les manifestants devant les boucliers. La tension monte d'un cran... Et « un pas en avant contre le Medef », poursuivent-ils. Les policiers contiennent la pression sur les boucliers puis lâchent du gaz lacrymogène. Début d'affrontement. Des manifestants s'écartent, les yeux brûlants. Une femme entame L'Internationale, le poing levé devant les forces de l'ordre. Les CRS ceinturent de nouveau le Quartz sans broncher.

Derrière, le sous-préfet observe. Vers 13 h, une bonne partie du cortège quitte les abords du Quartz. Une soixantaine de personnes reste pour tourner les talons un quart d'heure plus tard.

« Il suffit qu'il y ait ministre et Medef pour voir un déploiement de police aussi conséquent, s'étonne Olivier Le Pichon. Les Assises de l'économie de la mer est une messe coûteuse d'où sont exclus tous ceux dont on parle. » Et d'ajouter, « on a plutôt l'impression que les politiques tournent le dos à la mer ».

Sophie MARÉCHAL.
Ouest-France


ouest-france.fr
14:29 - mardi 01 décembre 2009
Manifestants et CRS se sont fait face pendant un bon moment.
Les manifestants repoussés par les CRS devant le Quartz à Brest

« De l’argent il y en a, dans les poches du patronat ! », scandaient les manifestants de la CGT devant le Quartz à Brest. Une manifestation s’est déroulée ce mardi midi dans le cadre de la cinquième édition des assises de l’économie maritime et du littoral. Le sous-préfet a demandé la veille à la CGT de modifier le parcours initialement prévu. Le défilé s’est ainsi réduit à une marche depuis la place de la Liberté jusqu’au Quartz. Laurence Parisot, présidente du Medef, y était attendue vers 12 h 30. Les accès de l’établissement étaient gardés sous surveillance par une soixantaine de CRS.

Manifestants et CRS se sont fait face pendant un bon moment. Sous haute tension. Du gaz lacrymogène a été lâché à un moment donné sur les manifestants. Vers 13 h, il ne restait qu’une soixantaine de personnes devant le Quartz. Elles ont quitté les lieux un quart d’heure plus tard.


letelegramme.com
Brest. Débordements aux abords des Assises de la mer
1 décembre 2009 à 15h49

Ce midi, aux abords des Assises de l'économie maritime et du littoral, qui se tiennent jusqu'à demain soir, au Quartz, à Brest (29), des affrontements ont eu lieu entre des manifestants partis de la place de la Liberté et des CRS en faction devant le bâtiment.

Différents syndicats (CGT, FSU et Solidaires) et partis politiques (NPA, PCF...) avaient appelé à "participer, nombreux, à une manifestation pour l'emploi". Au final, ce midi, ils étaient 500 rassemblés sur la place de la Liberté.

Le choix de cette date était loin d'être innocent : la participation de Laurence Parisot, patronne du Medef, aux Assises de l'économie maritime et du littoral, les a vraiment mobilisés.

Les deux groupes se font face

Très rapidement, ils ont donc rejoint le Quartz, devant lequel des CRS étaient en faction. Jusqu'ici en tête du cortège, la CGT a dû laisser sa place au Collectif des précaires et chômeurs, auquel se sont joints des représentants du NPA et du CNT. Pendant près d'une heure, les deux groupes se sont faits face. Des affrontements ont été enregistrés, ainsi que l'utilisation de gaz lacrymogène.

Vers 13 h 15, les derniers manifestants ont rebroussé chemin.

Nathalie André

mardi 1 décembre 2009

Quelques nouvelles éparpillées

Actions aux Impôts, à la CAF, après l'occupation du Pôle Emploi...

Occupation des Mairies de Morlaix, de Rennes pendant quelques jours...

Aujourd'hui, les Mairies ne sont plus occupées, pour cause d'expulsion à Rennes, et par choix à Morlaix et à Brest.

A Brest, un cours de François Cuillandre a été interrompu pour aller lui remettre des revendications écrites. Une lettre ouverte lui a été lue.

Le mouvement continue...