jeudi 1 mars 2012

"OCCUPONS PÔLE EMPLOI" 29 février 2012

Comme à Rennes, Quimper ou Paris, le collectif brestois en marche contre l'injustice sociale a répondu aujourd'hui au 3è appel national à occuper Pôle Emploi.

Récit :
Puisque nous étions 5 au RDV de 9h30, nous avons décidé, dans un premier temps de faire un simple tractage à l'intérieur du Pôle Emploi Marine sur le port de Brest.
Lorsque nous sommes entrées dans l'agence, nous avons pu constater l'embauche spéciale d'un vigile pour cette occasion. Puis, très rapidement nous avons été comme d'usage accueillis par la directrice d'agence au sourire mécanique et glacial. Cette dernière nous a "invité" à tracter sur le trottoir pour "des questions de sécurité"...
Nous lui avons répondu: "NON" (pour des raisons de sécurité...)
Elle a alors simulé des appels téléphoniques pour nous intimider et nous faire penser qu'elle appelait les forces de l'ordre, puis a demandé au vigile de fermer les portes aux usagers, nous enfermant à l'intérieur et laissant une partie des camarades qui nous avaient rejoint, à l'extérieur.
Mais, avec un peu de persévérance, nous avons réussi à rouvrir la porte, laissant entrer un flot de chômeurs en passe avec pôle emploi et nos camarades gonflant le groupe de 12 personnes.
Face à notre détermination, la direction a fini par céder et nous a laisser faire notre travail, comme nous le leur...
Nous avons mis un café et du thé en route, poursuivi notre distribution de tracts et discuté avec les chômeurs et quelques conseillers à l'accueil.
Vers 11h, nous nous sommes réunis en assemblée générale. Nous avons précisé les revendications à réclamer immédiatement à la Direction Territoriale (les bureaux étant au deuxième étage de l'agence) :
- Aucunes radiations ce jour d'appel national d'occupation de pôle emploi (nous avions appris par les camarades de Rennes que plusieurs agences avaient été fermées sur cette ville), les chômeurs ne pouvant ainsi pas se rendre aux convocations de pôle emploi.
- le nombre d'EMT (Évaluation en Milieu de Travail) fournies aux employeurs par pôle emploi sur le département, le nom ces employeurs et les sommes qui leur sont versées
- la liste des prestataires privés sous-traités par pôle emploi et le montant des sommes qui leur sont allouées
- le maintien de l'ouverture des agences pendant les actions des collectifs de chômeurs et précaires

Nous avons réclamé que madame Le Liboux, directrice territoriale, nous donne une réponse immédiate.
La réponse donnée, via un de ses petits soldats, fut : "NON", "non" je ne descendrais pas, "non" je ne répondrais pas, ... et celle-ci de s'enfermer dans son bureau (où « elle avait RDV »).
Nous avons donc franchis portes par portes les étages, toujours gardés par les petits soldats du pôle emploi (des agents cadres), suivi par deux RG qui, prenant leur travail à cœur, tentaient eux aussi de contacter désespérément Madame Le Hiboux. Mais celle-ci restait enfermée dans son mutisme et dans son bureau...
A 13h, toujours accompagnés par les RG, nous nous sommes enfin retrouvés devant la porte de LA DIRECTRICE TERRITORIALE, et là...personne !..., elle avait disparue !...

Devant ces faits incontestables et pour nous consoler de cette malheureuse disparition, nous sommes allés pique-niquer à la plage du Moulin Blanc sous un soleil Breton radieux !

Avis de recherche


Les collectifs de chômeurs et précaires du Finistère sont à la recherche de tous renseignements permettant de retrouver Madame Le Liboux, directrice territoriale de Pôle Emploi Finistère,
disparue entre 11h et 13h, le 29 février 2012, dans les bureaux de la Direction Territoriale du Finistère à Brest.

Si vous possédez la moindre information, contactez nous:
reseaudesluttes.brest@gmail.com

lundi 20 février 2012

"OCCUPONS PÔLE EMPLOI"


Pour donner suite à l'occupation du 9 février au pôle emploi Marine, une

AG "Occupons pôle emploi"
aura lieu

mardi 21 février à 19h30

au local du CLAJ,

2, rue du docteur Gestin à Brest

Venez nombreux !

jeudi 9 février 2012

Communiqué du 9 février 2012

Occupons Pôle emploi !

Aujourd'hui, jeudi 9 février, une trentaine de chômeurs et précaires ont occupé le Pôle Emploi Marine à Brest, pour répondre à l'appel national de chômeurs et précaire d'occupations des pôles emploi qui durent depuis près de deux mois.

Après Lille, Rennes, Nancy, Paris et bien d'autres villes, les chômeurs et précaires de Brest rejoignent l'initiative. Face au mépris, constaté, comme à chaque fois, par la direction du pôle emploi pour répondre à nos revendications, l'assemblée générale réunie ce matin au pôle emploi a décider de poursuivre ses actions et annonce une prochaine AG le 21 février prochain en vue de préparer les prochaines mobilisations et une nouvelle action d'occupation de pôle emploi.

Le Collectif brestois en marche contre l'injustice sociale










reseaudesluttes.brest@gmail.com

mercredi 18 janvier 2012

MCPL Rennes : Texte d'appel à occuper les Pôles Emploi

OCCUPONS POLE EMPLOI !


Pourquoi occuper les pôles emploi ?

Le chômage est une réalité pour beaucoup. Occasionnel ou de longue durée, le chômage est une situation subie dont on peut parfois s’accommoder, mais qui est bien souvent synonyme d’incertitude et de fins de mois difficiles. Le chômage est un problème à gérer pour les gouvernements successifs qui continuent à promettre une hypothétique embellie sur le « front de l’emploi » … quand la crise sera passée. A supposer qu’elle passe. De telles promesses, qui n’engagent à rien, font l’impasse sur l’état de la vie salariée, comme sur les conditions de vie des chômeurs et précaires. Conditions qui ne cessent de s’empirer au fil des mesures censées amoindrir les effets de la crise : réforme des retraites, économies réalisées sur les dépenses d’assurance maladie, et aujourd’hui la TVA dite « sociale ».
Pôle emploi est la courroie de transmission permettant aux discours gouvernementaux méprisant à l’égard des dits « assistés » de prendre corps à travers les mesures visant à suspecter, fliquer, infantiliser, culpabiliser les chômeurs tenus pour responsable de leur sort !
Lutter contre le chômage ? En réalité pôle emploi radie 500 000 chômeurs par an non pas parce que ces derniers auraient retrouvé un emploi mais parce qu’ils n’ont pas été d’irréprochables demandeurs d’emplois. Ils n’ont pas accepté n’importe quel travail à n’importe quel prix dans n’importe quelles conditions ! Ils ont refusé un énième stage CV inutile ! Ils en ont eu marre des contrôles mensuels -qui n’apportent aucun soutien concret sinon la peur au ventre- et se sont laissés radier ! La résistance se paie au prix fort quand on est au chômage ! Seul un renversement de rapport de force peut être en mesure de changer la donne !
Les conseillers à l’emploi sont quant à eux soumis à des pressions managériales qui les obligent à suivre la politique de la maison. Jusqu’à ce qu’ils ploient sous l’injonction à gérer toujours plus de « dossiers » de chômeurs, lesquels recouvrent parfois des situations dramatiques. Ou encore qu’ils acceptent de trahir leurs convictions, en se faisant l’instrument de la machine à radier… Ce ne sont pas les faits divers qui manquent témoignant d’une crise réelle parmi les salariés d’une institution brisant des vies de part et d’autre du guichet.
Occuper cet espace, y imposer des revendications en mesure d’améliorer immédiatement les conditions de vie des chômeurs et précaires est une nécessité !
Pourquoi à partir du 17 janvier ?
Un sommet qualifié cyniquement de « social » est convoqué le 18 janvier à l’initiative du gouvernement qui cherche à faire bonne figure en période pré-électorale. Entendons par là qu’il s’agira de présenter aux « partenaires sociaux » tout un lot de mesures visant à rendre le travail encore plus flexible, afin de permettre au patronat d’être plus libre dans sa politique de classe : exploiter au maximum le « potentiel productif » à moindre coût. L’une de ses mesures consiste à remplacer tout ou partie des cotisations patronales sur les salaires, par une augmentation de la TVA - impôt des plus inégalitaire puisqu’il pénalise davantage les pauvres que les riches. TVA baptisée « sociale », bien entendu. Qu’apporteront ces « solutions » du pouvoir aux conditions de vie des précaires qui s’étendent aux statuts garantis d’hier ?
Rien, hormis du pire encore : l’ajout d’une dose supplémentaire de soumission pour tous ceux qui sont ou ceux qui se retrouveront à nouveau provisoirement dans une entreprise. Puis des fins de mois encore plus difficile à boucler pour un plus grand nombre !
Quelle mesure devons-nous attendre de quelconque gouvernement à la solde du capital dont les vues ne sont que de satisfaire l’économie, bien plus que de satisfaire les besoins des humains ?
Pourquoi occuper les pôles emploi à partir du 17 janvier ?
Car il faut bien se ressaisir de la question de nos activités que nous soyons au chômage ou salariés, plutôt que de se laisser gouverner comme de simples variables d’ajustement assignées à une place plutôt qu’à une autre, à tel prix plutôt qu’à un autre, selon les voeux et besoins du capitalisme.
Aussi pour partager nos expériences de précaires et oeuvrer à l’amélioration de notre quotidien dans cette réalité où le salariat et son corollaire le chômage, structurent la société.


Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes : mcpl2008@gmail.com / mcpl.revolublog.com

Blog Indignés Coordination Bretagne : coordinationbretagne.wordpress.com