Conte
des chômeurs en lutte
Il
était une fois, dans une contrée pas si lointaine...
Les
gens du haut, que l'on appelait aussi les patrons, possédaient les
usines, les supermarchés et les centres d'appels.
Les
gens du bas n'avaient rien de tout ça et devaient travailler tout le
jour dans les serres de tomates, les entreprises de sécurité et les
boîtes de com' des patrons.
En
échange, les gens du haut leur versaient un salaire. Aussi, ils
étaient appelés les salariés. Grâce à leur salaire, ils
pouvaient manger, se chauffer et pouvaient même s'acheter - à
crédit – une twingo pour aller au travail.
Mais
comment faisaient les patrons pour manger, se chauffer et acheter une
Porsche Cayenne pour aller au casino de Roscoff ou de Bénodet, vu
qu'ils n'avaient pas de salaire ?
Comme
les patrons étaient malins, ils ne travaillaient jamais. Au
contraire, ils gagnaient beaucoup d'argent en vendant des prestations
de nettoyage, des anti-dépresseurs et de la lécithine de soja.
Mais
ils ne versaient qu'une partie de cet argent sous forme de salaire,
le reste ils le gardaient pour eux. On appelait ça le profit.
Les
patrons avaient un gros défaut, ils étaient très gourmands.
Parfois,
ils trouvaient qu'ils ne faisaient pas assez de profit. Alors ils
décidaient de fermer une boîte de coaching, une usine de pneus et
un centre de recherche et développement.
Souvent,
ils les rouvraient dans des contrées encore plus lointaines où ils
donnaient encore moins de salaire. Ils faisaient donc plus de profit.
Les
salariés privés d'emploi - et donc de salaire, n'avaient d'autre
solution que d'aller voir le redoutable Paul Emploi. On les appelait
les chômeurs.
Là-bas
chez Paul Emploi, ils devaient traverser des montagnes de bureaux,
des rivières de trop-perçus et des cascades de radiations. Et
chaque jour ils étaient plus nombreux...
Les
chômeurs ne mangeaient plus que des demi-patates sans beurre, se
chauffaient mal et roulaient à vélo.
Mais
certains avaient décidé de s'organiser. Ils créèrent des
collectifs de chômeurs, occupèrent des bâtiments publics, et
revendiquèrent :
Le
droit à un emploi pour tou-te-s
et
en attendant un salaire pour chacun-e
Rendez-vous le 14 février 2014 à 14h
place de la mairie à Carhaix pour des départs en action
D'autres RDV sont prévus à Rennes
à Brest, RDV à 12h sur le parking de Géant - arrêt de tram Menez Paul - pour un départ en co-voiturage vers Carhaix.
Coordination
des collectifs de chômeurs et chômeuses de Bretagne :
Collectif
brestois en marche contre l'injustice sociale, Mouvement des
Chômeur-se-s et Précaires en Lutte (MCPL) de Rennes, AC !
Quimper, Collectif Anticapitaliste du Pays de Morlaix