jeudi 9 février 2012

Communiqué du 9 février 2012

Occupons Pôle emploi !

Aujourd'hui, jeudi 9 février, une trentaine de chômeurs et précaires ont occupé le Pôle Emploi Marine à Brest, pour répondre à l'appel national de chômeurs et précaire d'occupations des pôles emploi qui durent depuis près de deux mois.

Après Lille, Rennes, Nancy, Paris et bien d'autres villes, les chômeurs et précaires de Brest rejoignent l'initiative. Face au mépris, constaté, comme à chaque fois, par la direction du pôle emploi pour répondre à nos revendications, l'assemblée générale réunie ce matin au pôle emploi a décider de poursuivre ses actions et annonce une prochaine AG le 21 février prochain en vue de préparer les prochaines mobilisations et une nouvelle action d'occupation de pôle emploi.

Le Collectif brestois en marche contre l'injustice sociale










reseaudesluttes.brest@gmail.com

mercredi 18 janvier 2012

MCPL Rennes : Texte d'appel à occuper les Pôles Emploi

OCCUPONS POLE EMPLOI !


Pourquoi occuper les pôles emploi ?

Le chômage est une réalité pour beaucoup. Occasionnel ou de longue durée, le chômage est une situation subie dont on peut parfois s’accommoder, mais qui est bien souvent synonyme d’incertitude et de fins de mois difficiles. Le chômage est un problème à gérer pour les gouvernements successifs qui continuent à promettre une hypothétique embellie sur le « front de l’emploi » … quand la crise sera passée. A supposer qu’elle passe. De telles promesses, qui n’engagent à rien, font l’impasse sur l’état de la vie salariée, comme sur les conditions de vie des chômeurs et précaires. Conditions qui ne cessent de s’empirer au fil des mesures censées amoindrir les effets de la crise : réforme des retraites, économies réalisées sur les dépenses d’assurance maladie, et aujourd’hui la TVA dite « sociale ».
Pôle emploi est la courroie de transmission permettant aux discours gouvernementaux méprisant à l’égard des dits « assistés » de prendre corps à travers les mesures visant à suspecter, fliquer, infantiliser, culpabiliser les chômeurs tenus pour responsable de leur sort !
Lutter contre le chômage ? En réalité pôle emploi radie 500 000 chômeurs par an non pas parce que ces derniers auraient retrouvé un emploi mais parce qu’ils n’ont pas été d’irréprochables demandeurs d’emplois. Ils n’ont pas accepté n’importe quel travail à n’importe quel prix dans n’importe quelles conditions ! Ils ont refusé un énième stage CV inutile ! Ils en ont eu marre des contrôles mensuels -qui n’apportent aucun soutien concret sinon la peur au ventre- et se sont laissés radier ! La résistance se paie au prix fort quand on est au chômage ! Seul un renversement de rapport de force peut être en mesure de changer la donne !
Les conseillers à l’emploi sont quant à eux soumis à des pressions managériales qui les obligent à suivre la politique de la maison. Jusqu’à ce qu’ils ploient sous l’injonction à gérer toujours plus de « dossiers » de chômeurs, lesquels recouvrent parfois des situations dramatiques. Ou encore qu’ils acceptent de trahir leurs convictions, en se faisant l’instrument de la machine à radier… Ce ne sont pas les faits divers qui manquent témoignant d’une crise réelle parmi les salariés d’une institution brisant des vies de part et d’autre du guichet.
Occuper cet espace, y imposer des revendications en mesure d’améliorer immédiatement les conditions de vie des chômeurs et précaires est une nécessité !
Pourquoi à partir du 17 janvier ?
Un sommet qualifié cyniquement de « social » est convoqué le 18 janvier à l’initiative du gouvernement qui cherche à faire bonne figure en période pré-électorale. Entendons par là qu’il s’agira de présenter aux « partenaires sociaux » tout un lot de mesures visant à rendre le travail encore plus flexible, afin de permettre au patronat d’être plus libre dans sa politique de classe : exploiter au maximum le « potentiel productif » à moindre coût. L’une de ses mesures consiste à remplacer tout ou partie des cotisations patronales sur les salaires, par une augmentation de la TVA - impôt des plus inégalitaire puisqu’il pénalise davantage les pauvres que les riches. TVA baptisée « sociale », bien entendu. Qu’apporteront ces « solutions » du pouvoir aux conditions de vie des précaires qui s’étendent aux statuts garantis d’hier ?
Rien, hormis du pire encore : l’ajout d’une dose supplémentaire de soumission pour tous ceux qui sont ou ceux qui se retrouveront à nouveau provisoirement dans une entreprise. Puis des fins de mois encore plus difficile à boucler pour un plus grand nombre !
Quelle mesure devons-nous attendre de quelconque gouvernement à la solde du capital dont les vues ne sont que de satisfaire l’économie, bien plus que de satisfaire les besoins des humains ?
Pourquoi occuper les pôles emploi à partir du 17 janvier ?
Car il faut bien se ressaisir de la question de nos activités que nous soyons au chômage ou salariés, plutôt que de se laisser gouverner comme de simples variables d’ajustement assignées à une place plutôt qu’à une autre, à tel prix plutôt qu’à un autre, selon les voeux et besoins du capitalisme.
Aussi pour partager nos expériences de précaires et oeuvrer à l’amélioration de notre quotidien dans cette réalité où le salariat et son corollaire le chômage, structurent la société.


Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes : mcpl2008@gmail.com / mcpl.revolublog.com

Blog Indignés Coordination Bretagne : coordinationbretagne.wordpress.com

mardi 1 novembre 2011

grève dans les pôles emploi

Communiqué du 22 octobre 2011 - Coordination régionale des collectifs de chômeurs et précaires

La coordination des collectifs de chômeurs et précaires de Bretagne s'est réunie ce 22 octobre à Brest. Des conseillères du Pôle Emploi s'y sont jointes pour établir un bilan de la lutte en cours.

Après 12 jours de grève et aucune avancée, la coordination dénonce le mépris de la direction envers les grévistes, sa volonté de stigmatiser et de diviser les grévistes, non-grévistes et collectifs de chômeurs. Malgré sa tentative de créer une psychose, les collectifs de chômeurs et les grévistes entendent se battre côte à côte.

Nous soutiendrons la poursuite du mouvement des conseillers par des actions communes et notamment par une contribution financière à la caisse de grève, avec une participation de l'AG Interluttes de Brest, de l'AG interpro de Rennes et de la cantine populaire de Brest.

La coordination appelle tous les individus, collectifs et associations de chômeurs, ainsi que la coordination hexagonale à se mobiliser le 3 novembre, jour où se tiendront partout en Bretagne des réunions d'information et d'organisation de la suite du mouvement.

La coordination des collectifs de chômeurs et précaires de Bretagne

lundi 17 octobre 2011

Grève des conseillers (suite...)

Communiqué du Vendredi 14 octobre 2011


Le vendredi 14 octobre 2011, le collectif brestois en marche contre l’injustice sociale est venu en soutien au Pôle Emploi Marine de Brest, occupé aujourd’hui encore, par les conseillers Pôle Emploi de Bretagne en grève depuis cinq jours.
Nos conditions de demandeurs d’emplois découlent directement des conditions de travail des conseillers, et contrairement à ce que prétend la direction, les chômeurs ne sont pas satisfaits du fonctionnement du Pôle Emploi. En effet les politiques menées actuellement par la direction de pole-emploi, pour les chomeurs et précaires comme pour les conseillers, sont désastreuses (entretiens virtuels déshumanisés, plateforme téléphonique « 3949″, politiques de radiation…). Le collectif brestois en marche contre l’injustice sociale appelle tous les chômeurs et précaires à venir soutenir le mouvement des conseillers lundi 17 octobre à 8h30 au Pôle emploi Iroise (Brest), puis à 10h30 au Pôle emploi Marine (sur le port de Brest). Mardi 18 octobre, le collectif en marche contre l’injustice sociale appelle à une série d’actions de tous les chômeurs et précaires contre la politique de l’emploi actuelle. Rendez-vous mardi à 13h à l’ancien Pôle Emploi rue de l’observatoire.

Le collectif brestois en marche contre l’injustice sociale

Grève des conseillers Pôle Emploi Bretagne


jeudi 13 octobre 2011


Le jeudi 13 octobre 2011, le collectif brestois en marche contre l’injustice sociale est venu en soutien au Pôle Emploi Marine de Brest, occupé par les conseillers Pôle Emploi de Bretagne en grève depuis quatre jours.
Il aura fallu une forte insistance de la part des 70 grévistes avant que Mme Le Liboux, directrice territoriale, ne daigne venir s’informer des revendications des conseillers. Notre présence nous a permis de constater tout le mépris de la direction à l’égard des conseillers comme des demandeurs d’emploi. Or nos conditions de demandeurs d’emplois découlent directement des conditions de travail des conseillers, et contrairement à ce que prétend la direction, les chômeurs ne sont pas satisfaits du fonctionnement du Pôle Emploi, lequel n’est pas le fait des conseillers mais bien la cause directe d’un management entreprenarial de la part du Pôle Emploi.
Nous refusons les entretiens virtuels, réclamons la suppression du 3949, et dénonçons la politique de radiations du Pôle Emploi. Cet après-midi, l’assemblée générale des grévistes a voté la reconduction de la grève pour demain. Nous leur apportons notre soutien pour cette lutte.


Le collectif brestois en marche contre l’injustice sociale

reseaudesluttes.brest@gmail.comhttp://marchedeschomeurs-brest.blogspot.com

jeudi 29 septembre 2011

Communiqué du 29 Septembre 2011

Jeudi 29 septembre se tenait à Saint-Malo une foire aux chômeurs appelée "job dating".

Au programme : la chance pour 2000 demandeurs d'emploi de se vendre à un employeur en dix minutes. En réalité, on ne saura jamais combien de chômeurs se sont fait concurrence pour des offres d'emploi, dont plusieurs CDD d'un jour!
De nombreuses personnes ont été refoulées dès l'entrée, qu'elles aient été ou non convoquées. Une tentative de prise de parole par des chômeurs pour exprimer leur colère a donné suite à une intervention musclée des vigiles qui les ont ensuite expulsés avant qu'ils subissent un contrôle d'identité par les forces de police.

Nous refusons cette mascarade et empêcherons la tenue de ces foires aux chômeurs. Si des chômeurs subissent des radiations liées à cet évènement, nous les contesterons comme nous contestons toutes les radiations qui sont portées à notre connaissance.

La gestion de ce "job dating" est à l'image de la gestion du chômage de manière générale par le pôle emploi : une mascarade humiliante pour les demandeurs d'emploi accompagnée d'un dispositif répressif. On peut d'ailleurs se demander combien de chômeurs a-t-il fallu radier pour financer ce "job dating" de Saint Malo ?

Le Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes (MCPL)
Contact : mcpl2008@gmail.com

Le Collectif brestois en marche contre l'injustice sociale
Contact : reseaudesluttes.brest@gmail.com


NON A la Supercherie du job dating !

ni esclaves ni mendiants, Recalons les patrons !





Ce 29 septembre 2011, nous sommes conviés -en fait sommés sous peine de radiation- à communier avec le patronat local, les bureaucrates de pôle emploi et le gouvernement Sarkozy... à seule fin de sauver les apparences.

Ils voudraient que nous nous arrachions quelques offres d'emploi -aux conditions dégradées- qui traînent sur internet depuis des semaines. Pour cela, ils voudraient que nous défilions sagement, 10min devant chaque patron exploiteur, que nous jouions leur jeu truqué, que nous fassions mine de croire à l'existence d'une relation égalitaire entre eux et nous. Ils voudraient nous diviser, nous individualiser, susciter de la concurrence entre chacun d'entre nous, nous voir nous contorsionner pour quelques heures de travail sous-payées.

Le job dating est cette opération de communication qui a pour objectif de laisser croire que le pouvoir fait tout pour lutter contre le chômage, que le salariat repose sur une relation égalitaire et non une relation de subordination ou que la question du chômage serait affaire d'inadaptation des chômeurs au marché du travail et non de politique du capitalisme.

Comme le dit notre patronne Nadine Crinier, directrice de pôle emploi Bretagne, il faut « valoriser les offres », « valoriser les compétences » et... contraindre « les bretons attachés à leur terre »[1] à se rendre « mobile » aux emplois qu'on leur propose. Il s'agit de présenter sous un jour aussi factice qu'avantageux des offres d'emplois sous-payés aux conditions de travail indignes, à des horaires décalées, etc. bref de nous culpabiliser de ne pas accepter n'importe quoi, n'importe où et n'importe comment.

Cette bouffonnerie illustre parfaitement la gestion actuelle du chômage en France. Ainsi, 2000 chômeurs sont conviés à ce plan com' au Palais du Grand Large. Seuls 200 d'entre eux auront « la chance » d'obtenir un emploi... Et quel emploi ?

Cette « rencontre » ne changera rien, au faible nombre d'emplois proposés, à la nature dégradantes des conditions de travail, des salaires, ou aux tracasseries imposées pour obtenir de maigres allocations alors que d'autres s'affranchissent de l'impôt ou transportent des valises pleines de billets pour financer leurs basses œuvres,...

Rappelons ainsi que seuls 300 mille offres d'emplois réels -dont un très grand nombre sont des emplois à temps partiels existent en France- alors qu'ils existent 4 à 5 millions de chômeurs[2] si l'on comptabilise ceux qui cherchent un CDD, ceux qui sont en formation, ceux qui ont travaillé quelques heures durant le mois, ceux qui ont plus de 55 ans ou encore ceux qui habitent les dom-tom qui ne sont comptabilisés dans les chiffres officiels.

Si ce ne sont pas les chômeurs qui sont responsables de leur situation et de celle du marché du travail,

ce ne sont pas les chômeurs qu'il faut « adapter » mais le marché du travail qu'il faut contraindre et la logique capitaliste qu'il faut combattre.

Faisons-nous entendre, faisons cafouiller le spectacle des guignols !

Transformons leur marché aux esclaves en assemblée générale de chômeurs !

Organisons la solidarité et l'auto-défense des chômeurs !

Imposons des mesures guidées non par le profit de quelques-uns mais par la justice et la satisfaction des besoins de tous !

Quelques Revendications :

Au niveau de pôle emploi :

Pour les chômeurs

_ droit à un revenu décent pour tous avec ou sans emploi

_ abrogation des formes déguisées de travail gratuit : EMT, EMTPR, AFPR, etc

_ suppression des mesures directes ou indirectes de radiations

_ suppression de l'obligation au suivi mensuel

_ séparation de l'indemnisation et du conseil dans les pôles emploi.

_ suppression des jobs dating

_ suppression des lampes bleues servant à faire la chasse aux sans-papiers

Pour les agents

_ titularisation des personnels précaires de pôle emploi.

_ abrogation de la prime au mérite

Au niveau des entreprises :

_ réduction drastique du temps de travail, sans diminution de salaires, ni augmentation des cadences

_ augmentation du SMIC horaire

le Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes (MCPL) et le Collectif brestois en marche contre l’injustice sociale

Le 29/09/2011, à St-Malo



[1]Le Télégramme, 24 septembre 2011.

[2]Taper « vrais chiffres du chômage » depuis votre moteur de recherche sur internet

mercredi 1 juin 2011

Communiqué de presse du 1er juin 1011

Aujourd'hui, mercredi 1 juin, une quinzaine de membres du collectif en marche contre l'injustice sociale s'est rendue au Pôle Emploi Kergaradec pour dénoncer les abus par les employeurs, en pleine période saisonnière, des mesures proposées par le service public de l'emploi (EMT, Évaluation en Milieu de Travail, EMTPR : Évaluation en Milieu de Travail Préalable à un Recrutement, AFPR : Allocation de Formation Préalable à un Recrutement).

Le but de notre action était d'informer les demandeurs d'emploi et de faire remonter à la direction notre refus du travail gratuit. Devant le malaise évident provoqué par l'impossibilité de nous contredire, le site a été fermé et la police a été appelée, sur la décision du directeur territorial, au dire du directeur adjoint. A 11 heures 30, des gendarmes se sont présentés. Pôle Emploi s'est ainsi senti obligé de ré-ouvrir le site au public.

Nous avons quitté les lieux à 12 heures.

Nous avons l'intention de poursuivre les actions contre ces dispositifs qui forcent les chômeurs et précaires à travailler gratuitement.

Le collectif brestois en marche contre l'injustice sociale